sự hình thành của cộng đồng “Vịt kìu” tại Pháp (từ năm 1980..)/La communauté vietnamienne de Paris/

Reportage sur la communauté vietnamienne à Paris. Suite aux conflits en Indochine, ces réfugiés ont fuit vers la France et forment désormais une communauté unie où les différents commerces laissent penser qu’il s’agit d’un quartier typique de Saigon.

Ville d’immigration, Marseille représente la deuxième plus grosse communauté vietnamienne de France après Paris. A travers les témoignages recueillis, se dessinent cent ans d’histoire commune, entre une communauté très discrète, et l’un des plus vieux port de France.

“Les mots d’ordre du festival sont : partager, découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles émotions.” Dans ce 18ème épisode, Linda vous emmène au festival Ici Vietnam à la découverte de la cuisine et la scène contemporaine vietnamienne. Je rencontre le Chef Kim Lam qui nous parle de ses Bao inspirés de Hoi an, mais aussi de ses différentes influences qui transmet une cuisine qui sort des codes, qui ose et qui fusionne avec ses bao d’inspiration venue d’Italie. Van de Trà art raconte sa passion du thé et du terroir vietnamien, sa mission de promouvoir la culture du thé dans son développement durable et la richesse arbo forestière du Vietnam. Tonton Hai et tonton Hiep évoquent leur fierté de participer à ce festival pour mettre en lumière la culture vietnamienne. Sylvie, une des organisatrices du festival, me raconte la genèse d’ici Vietnam et la mission de cet évènement pour faire connaître la culture vietnamienne, la partager au plus grand nombre et donner envie de créer et construire de nouvelles choses ensemble. Alban et Fabien partagent leur désir de perpétuer la cuisine des parents, de leur passion du graff mêlée à l’identité de leur restaurant, Big Boss. Jade revient sur le message “love our people like you love our food” qu’elle porte fièrement sur son t-shirt, qui a fait écho en elle et ne peut avoir encore plus de résonance pendant ce festival. Nak parle de ses influences qui lui ont donner envie de créer le Banh Kit, une fusion de la cuisine antillaise et vietnamienne, et la richesse qui découle de la pluralité de cultures qui compose la France. Anh Ly raconte le sens de sa performance scénique, sa quête identitaire et sa forme d’expression de reconnexion à ses origines par le corps et la danse. Priscilla revient sur la naissance de Tram Tram par ses dîners privés,caterings et pop ups, et ses influences par ses voyages dans sa cuisine et du restaurant familial vietnamien à Brest. Charlène et son papa évoquent les différentes saveurs du Vietnam et leur passion commune de la cuisine de la grand-mère pour créer et la partager avec Mamie Banoi. Amanda a lancé Chez Piam, elle évoque ses différentes influences culinaires par sa construction en France et ses origines vietnamiennes, et de créer en mélangeant des histoires. Lyla et Charles de studio Rivêt et de leur créations par leur rencontre avec les artisans, la culture et leur désir de créer ce pont entre la France et le Vietnam, un lien humain et culturel avant tout. Un épisode spécial Ici Vietnam, riche d’une pluralité de personnalités qui contribuent à leur échelle à mettre en valeur la culture vietnamienne, leurs influences multiculturelles à travers la cuisine, l’artisanat et l’expression scénique et artistique… Viens avec moi et regarde ce qu’on t’a préparé.

Les Vietnamiens en France, une immigration invisible

Malgré la violence de la colonisation, les « travailleurs indochinois » ont longtemps représenté un modèle d’intégration en France. Une figure du « bon immigré » qui sert la construction d’un « problème » migratoire.

Liêm-Khê Luguern • 5 janvier 2022

Article paru
dans l’hebdo N° 1687 

Les Vietnamiens en France, une immigration invisible

Des enfants réfugiés vietnamiens dans un centre d’accueil du Havre, le 1er septembre 1975.
© AFP

Longtemps, l’immigration asiatique a véhiculé l’image de la « bonne immigration ». La dernière campagne « laïcité » du ministère de l’Éducation nationale en est une parfaite illustration. Sur les huit affiches qui la composent, il est remarquable de constater qu’une seule jeune « issue de la diversité » porte un prénom français : il s’agit d’Axelle, qui est d’origine asiatique. Les critiques, nombreuses et justifiées, à l’égard de cette campagne n’en font pas mention.

Les débats publics se focalisent tellement sur l’immigration africaine qu’on oublie souvent l’existence d’une immigration asiatique. Parmi elle, les Vietnamiens se démarquent par une présence déjà ancienne, en raison du passé colonial qui a lié la péninsule indochinoise à la France pendant près d’un siècle. Leur nombre est estimé à 200 000. Ils sont venus en plusieurs étapes et vagues au rythme des deux guerres mondiales et des besoins en main-d’œuvre et tirailleurs, puis après la défaite de Diên Biên Phu, en 1954. Une débâcle suivie du rapatriement de quelque 35 000 Vietnamiens ayant servi la France. La quatrième vague, la plus récente, est celle des « boat people » qui arrivent après 1975, quand le pays tout entier passe sous régime communiste.

Depuis quarante ans, cette immigration se poursuit au ralenti : étudiants de familles aisées venus s’inscrire dans nos universités et, à l’autre extrémité du spectre social, paysans pauvres endettés, contraints au départ dans l’espoir de rembourser leur dette ou d’une vie meilleure. Ils font halte dans l’Hexagone et espèrent, comme d’autres migrants, rejoindre la Grande-Bretagne via Calais. En 2019, 39 d’entre eux ont péri asphyxiés dans un camion arrivé en Angleterre depuis la Belgique. Hoàng Van Tiêp, 18 ans, plongeur dans un restaurant en France, a été identifié parmi les victimes. Comme lui, la plupart étaient jeunes et majoritairement issus des provinces démunies du Vietnam.

Ce sont également ces régions pauvres qui ont fourni le plus d’hommes en 1939, ceux que l’État a qualifiés de « travailleurs indochinois ». La plupart étaient jeunes, fils de paysans sans terre. Il y a une dizaine d’années, la presse (y compris Politis) présenta comme un « scoop » l’histoire de ces immigrés. Elle semblait découvrir un sujet sur lequel, pourtant, des historiens s’étaient déjà penchés depuis belle lurette. Elle permit cependant de médiatiser l’expérience de la migration de ces Indochinois.

De nombreux témoignages ont été conservés, souvent rédigés par une élite intellectuelle, à l’instar des interprètes. Issus du système scolaire français, ils étaient plus d’un millier et ce sont eux qui sont majoritairement restés en France, concrétisant ainsi l’espoir de promotion sociale qui leur était interdit au sein de la colonie. Les récits qu’ils livrent montrent le souci de l’élite de veiller à la « bonne image » de la « communauté », qui passe particulièrement par l’adoption des manières bourgeoises (langage, habillement, posture) pour mieux revendiquer l’égalité des droits, tandis que les autorités, de la République au régime de Vichy, travaillaient à figer leurs « caractéristiques culturelles » afin de maintenir la distance consubstantielle à la domination coloniale.

Force est de constater que cette élite est sortie vainqueure de cette lutte, car c’est elle que la France a gardée sur son sol tandis qu’elle renvoyait dans la colonie la masse des 19 000 travailleurs pauvres. Jamais l’État n’a reconnu à ces derniers les dix ans passés à « servir la France », cependant qu’il s’est accommodé de la « bonne immigration » que constituent ceux qui sont restés. C’est que la « pensée d’État » a besoin du « bon immigré », forcément intégré, pour construire la figure du « mauvais immigré (1) ».

Poursuivre l’écriture de cette histoire est nécessaire, tout comme l’est son inclusion dans l’histoire de l’immigration coloniale et postcoloniale française, cantonnée à l’Afrique. Cette perspective nous aiderait à sortir du piège qui pose l’immigration comme un « problème », dès lors que la figure de l’exilé est réduite à l’immigrant d’Afrique, forcément musulman.

Par Liêm-Khê Luguern 

Historienne et enseignante, docteure en histoire.

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Tây lấy Ta

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