Le 24 février 2022, la Russie lance une vaste offensive militaire en Ukraine, enclenchant le pire conflit que l’Europe ait connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Un an plus tard, ARTE Europe l’Hebdo vous propose une émission spéciale pour comprendre comment cette guerre a bouleversé la vie des Ukrainiens, mais aussi celle des Européens.

“Ukraine, un an dans la guerre”, Temps Présent du 23 février 2023 une émission de la @RadioTelevisionSuisse. Au petit matin du 24 février dernier, l’armée russe attaque l’Ukraine et lance une immense colonne blindée pour s’emparer de la capitale Kiev. Sur sa route, se trouve la petite ville de Borodyanka, 13’000 habitants avant l’attaque. Brutalement occupée à l’arrivée des Russes, puis massivement bombardée à leur retraite, Borodyanka est aujourd’hui un des symboles de cette guerre et de la résistance ukrainienne. La peur d’une nouvelle attaque russe, la mort omniprésente et les destructions comme ici à Borodyanka , tout cela les Ukrainiens le vivent déjà depuis 12 longs mois. Il faut résister, pourtant, il faut bien vivre, tenir bon dans une apparente normalité, car le front n’est jamais loin. Depuis 2014, les équipes de Temps Présent se sont succédées, pour chroniquer, documenter le pire conflit depuis la fin de la seconde Guerre mondiale. Ce soir, vous allez voir comment les Ukrainiens ont vécu cette première année de guerre, vous allez en reconnaître certains car nous les avons revus, nous les avons filmés et qu’ils nous font confiance. C’est un reportage signé Jean-Daniel Bohnenblust et Xavier Nicol. Après ce reportage, Je recevrai l’ambassadeur de Suisse en Ukraine, Claude Wild.

Après l’invasion russe de l’Ukraine, le photographe israélien Edward Kaprov, mandaté par le magazine Polka, s’est rendu à trois reprises dans le Donbass, de Kharkiv à Kherson en passant par Bakhmout. Pour documenter la ligne de front, il a choisi le procédé du collodion humide, une technique qui a permis de documenter pour la première fois en photo une guerre, c’était en Crimée. Cent soixante dix ans plus tard, il a immortalisé sur plaques de verre les images du conflit ukrainien, posant son regard sensible sur des tranches de vie, saisissant des instantanés d’hommes, de femmes, d’enfants…. Une odyssée profondément humaine qui questionne sur la réalité de la guerre.  « Je suis né dans un pays qui n’existe plus : l’Union soviétique. J’ai grandi en Sibérie qui, géographiquement, se trouve aujourd’hui en Russie, mais je ne suis pas russe. Le pays dans lequel j’ai vécu jusqu’à mes 17 ans, au lendemain de la chute du bloc soviétique en 1991, possédait une culture et une atmosphère qui ne ressemblent en rien à la Russie. Quand le 24 février 2022 au matin j’ai vu Kiev bombardée, je n’y ai pas cru. C’était du délire d’entendre Vladimir Poutine assurer qu’il allait « dénazifier » l’Ukraine ! C’était impensable, insensé. On n’avait rien vu de tel depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Jamais je n’aurais imaginé́ être témoin d’un conflit de cette échelle. Mes deux grands-pères étaient originaires d’Ukraine. Cette guerre, c’est la mienne ».

La guerre entre la Russie et l’Ukraine ne sera pas sans conséquences sur le monde agricole tant les deux pays sont des géants céréaliers. Explications au moment où le salon de l’agriculture ouvre ses portes à Paris.

Près d’un an après le début de l’invasion russe en Ukraine, LCI vous propose de regarder, dans la vidéo en tête de cet article, un document inédit de 60 minutes, réalisé par Bertrand Coq et Élodie Dubosc, qui fait le récit de ces 365 jours de conflit, du funeste 24 février 2022 aux batailles meurtrières en cours dans l’est du pays, et notamment le Donbass.  Avec des images et des témoignages inédits, au plus près des militaires et des populations civiles, nos envoyés spéciaux de TF1 et LCI sur le terrain racontent le conflit de l’intérieur. Parmi les reporters interviewés, des visages emblématiques des rédactions de TF1 et LCI qui ont été au plus près de la ligne de front. Nos reporters livrent leurs témoignages et les moments marquants qu’ils ont pu vivre en Ukraine au côté de la population. 

Raids aériens ukrainiens : “Je ne suis pas surpris car ils en ont les moyens, ils sont inventifs, ils ont simplement une limitation qui fait qu’ils ne peuvent frapper la Russie qu’avec des moyens 100% ukrainiens.” Pierre Servent

Ces dernières semaines, Moscou a accentué ses attaques sur cette ville du Nord-Est de l’Ukraine… Des offensives qui coûtent cher en soldats et matériel, et qui pourrait pousser les forces russes à changer de tactique.

Pour la première fois, des soldats ukrainiens remettent en cause ce que l’on entend dans les médias : l’attente d’une grande offensive russe. Pour eux, celle-ci a déjà commencé.

Ukraine – La technique des vagues humaines, une mort certaine pour gagner quelques mètres.

Un aspect de la guerre en Ukraine se joue dans l’ombre et la clandestinité. Notre reporter a rencontré des partisans dans la région de Kherson, reprise aux forces russes au mois de novembre dernier. Ces civils ukrainiens ont monté des réseaux de résistance dans les territoires occupés par les Russes. Parmi eux, Valentin et Olena, un couple de pêcheurs retraités de Kherson, Victor et son fils, étudiant au collège maritime ou encore Oleh et Svetlana, deux élus locaux. Tous ont résisté des mois dans la clandestinité. Transmission de coordonnées, sabotage, assassinats : la guerre secrète de ces hommes et ces femmes a joué un rôle immense dans la libération de Kherson. Mobilisés seulement par leurs consciences, ils ont réalisé l’impossible pour déjouer les plans du Kremlin qui visaient à annexer leur région à la Russie. Certains ont payé le prix fort, torturés ou assassinés. Tous vivent encore sous les bombardements russes, la ville de Kherson bien que libérée est toujours pilonnée par l’artillerie. Gwendoline Debono a également eu accès à une unité de forces spéciales ukrainienne qui opère en territoire ennemi, derrière les lignes russes. L’action et les informations des résistants sont indispensables à la conduite de leurs missions. Pour la première fois, cette unité a accepté d’être filmée en opération. Tourné au mois de janvier, ce reportage lève le voile sur une partie des actions clandestines de la guerre en Ukraine.

Tools, cigarettes and clothes sold by French retailer Auchan supply Russian soldiers on the Ukrainian front, sometimes with the complicity of its Russian subsidiary. Le Monde, in partnership with the Bellingcat network of investigators and Russian investigative website The Insider, got access to internal emails and eyewitness accounts in Auchan’s Russian branch and verified photos and videos published on social media. Our investigation shows how goods sold by two companies belonging to the Mulliez Group – Auchan and Leroy Merlin – supply Russian armed forces on the Ukrainian front. In the case of Auchan, Le Monde’s investigation reveals how the company’s northern division itself organized the collection of Auchan products in Saint Petersburg for several tens of thousands of euros, just one month after the war began.Show less

C’est un évêque sans évêché, un homme de Dieu dépossédé de son magistère. Le père Boris, évêque de Kherson, a dû fuir les territoires occupés aux premières heures de l’invasion russe. Comme de nombreux prêtres ukrainiens, le père Boris, évêque de Kherson, a très vite emprunté le sentier de la guerre.  Comme de nombreux prêtres ukrainiens, le père Boris, évêque de Kherson, a très vite emprunté le sentier de la guerre. Mais sans pour autant s’abandonner à la loi des armes. Son combat, il le mène dans les églises. En Ukraine, les hommes de paix se font la guerre, car il y a deux Eglises pour une seule religion. La première dépend du patriarcat de Moscou, l’autre est farouchement ukrainienne, rattachée au patriarcat de Kiev et défend de toutes ses forces son indépendance et son identité. Entre ces deux sœurs ennemies, une lutte à mort s’est engagée pour le contrôle des âmes. Dans cette guerre des religions qui ne dit pas son nom, les prêtres sont en première ligne.

(A suivre)