Tài liệu
Kim Jong-un, Erdogan, Xi Jinping, Bachar el-Assad :
la belle vie des dictateurs
ENQUÊTE – On les croit à terre, mais ils résistent et finissent (souvent) par se relever, à l’image de Bachar el-Assad. Ils savent aussi durer, tel Recep Tayyip Erdogan, ou renverser des situations qui paraissaient compromises, comme Kim Jong-un. Les tyrans ont de beaux jours devant eux. (??!!)
Réélu pour un second mandat dès le premier tour de l’élection présidentielle (quand certains lui promettaient un ballottage, voire une défaite), Recep Tayyip Erdogan peut voir l’avenir en rose. Non seulement le scrutin de dimanche dernier (auquel il faut ajouter celui des législatives qui a vu son parti l’emporter aussi haut la main) lui offre une incontestable onction démocratique, mais elle le conforte dans une toute-puissance inédite. La Constitution, dont il a fait voter la réforme par référendum il y a un an, lui permet, s’il le souhaite, de nommer directement un ou plusieurs vice-présidents de son choix, de se passer de premier ministre et d’empêcher le Parlement de voter toute motion de censure. Après les purges au sein de l’armée et de la fonction publique à la suite du putsch raté de 2016 (50.000 arrestations et 100.000 salariés du service public licenciés), la répression sanglante des velléités indépendantistes kurdes, l’embastillement de journalistes et de militants des droits de l’homme, la fermeture de journaux de l’opposition, le nouveau sultan va pouvoir poursuivre sa dérive autoritaire et son islamisation d’une société dont on ne sait guère à quoi elle ressemblera quand il s’agira, en 2023, de célébrer les 100 ans de la proclamation de la République laïque par Mustapha Kemal…
» NOTRE DOSSIER:
● Bachar el-Assad: retour à une vie «normale»
● Recep Tayyip Erdogan, le nouveau sultan
● Xi Jinping, l’empereur rouge
● Kim Jong-un, dictateur caméléon
Protagoniste incontournable de l’affaire syrienne, Erdogan a fait sienne la devise de Coubertin: «Citius, altius, fortius» …